Rencontre avec un candidat, arrivé en France en 2019, il a fait valoir son expérience professionnelle passée en Afghanistan pour valider un diplôme reconnu par l’Etat français grâce au dispositif VAE sans frontière.
« J’ai travaillé dans l’informatique en Afghanistan de 2004 à 2019, jusqu’à ce que j’arrive en France. Mon arrivée en France ne m’a pas permis tout de suite d’exercer dans mon domaine professionnel, avec la barrière de la langue tout était plus compliqué. J’ai été orienté par l’OFII pour prendre des cours de français, d’abord A1 puis A2 jusqu’au B1. En parallèle, mon assistante sociale m’avait parlé de la Validation des Acquis de l’Expérience alors que je postulais à des offres d’emploi mais on me demandait toujours un diplôme. Alors je me suis lancée dans la VAE.
L’accompagnatrice m’a d’abord éclairé dans le choix du diplôme par rapport à mon expérience professionnelle. Le BTS Services informatiques aux organisations option « Solutions d’infrastructure, systèmes et réseaux » semblait être le diplôme le plus adapté. J’ai pu commencer l’accompagnement VAE, le dossier ma paraissait très dur, je n’étais pas sûr d’y arriver. Heureusement, mon accompagnatrice m’a beaucoup aidé, surtout pour la rédaction. Ecrire dans une langue qui n’est pas la vôtre est un véritable exercice qui peut s’avérer compliqué. En tout, mon accompagnement aura duré de septembre 2022 à janvier 2023 dans un rythme très soutenu puisque nous faisions un point d’une heure et demi tous les dix jours. Une fois mon dossier déposé, j’ai été convoqué au jury pour la dernière étape de la validation de mon diplôme.
J’étais stressé car j’avais peur de ne pas bien m’exprimer. Finalement, les cinq personnes du jury ont été très gentilles et accueillantes avec moi. Les questions étaient claires et ne me paraissaient pas compliquées car je maîtrisais mon dossier. Je suis sorti de cet entretien très à l’aise et soulagé.
J’ai obtenu mon BTS et j’en suis vraiment très fier. Je ne pensais pas réussir à faire ce dossier car je ne parle pas parfaitement le français mais aussi parce que mon expérience était plus ancienne. Je n’avais pas exercé depuis 2019. Mais je remercie ce dispositif d’exister car il m’a permis de prendre un nouveau départ et de rendre fière ma famille car aujourd’hui je suis diplômé. »